Elles peuplent les réseaux souterrains des Boutières, ont creusé tout autour du rocher Marmaille et colonisé les blocs du cirque de Cuzets. Introduites dans les années 80, les marmottes sont désormais très bien installées, et plusieurs centaines de spécimens se partagent désormais les pentes raides du massif du Mézenc.
Entre 1980 et 1991, 108 marmottes capturées dans les Alpes à proximité du parc de la Vanoise ont été introduites sur deux zones principales : le site Borée-La Rochette, au pied du Mont-Mézenc, et le site du Béage au pied du Suc de la Lauzière. À ce jour, 125 groupes familiaux sont recensés sur ces deux zones, soit environ 600 marmottes et 200 marmottons.
Le rythme de vie des marmottes est calqué sur les saisons et les changements météorologiques. Après la période estivale, lorsque les gelées sont de plus en plus fréquentes, la marmotte entre en hibernation. Une sorte de sommeil très profond durant lequel les fonctions de son organisme sont considérablement ralenties : sa pulsation cardiaque passe de 80 à 4 ou 5 battements par minute et sa température corporelle s’abaisse à 4°. La graisse qu’elle a accumulée pendant l’été lui permet de tenir jusqu’au printemps. Hors période d’hibernation, la marmotte passe la plus grande partie de son temps à se nourrir et à soigner ses petits.
Pour son habitat, la marmotte privilégie les espaces découverts et les terrains où elle peut se nourrir de graminées et d’autres plantes courtes. Elle y creuse des galeries larges d’environ 15 cm, peu profondes et pouvant mesurer entre trois et dix mètres.
De par ses caractéristiques, le terrier des marmottes sert d’abri à de nombreux autres mammifères comme les renards, les lièvres ou les serpents. La présence de la marmotte participe à la biodiversité du territoire. Une diversité qui fait les affaires de plusieurs prédateurs tels que le renard ou l’aigle royal.
Finalement, toutes les conditions sont réunies sur les pentes du Mézenc pour en faire un habitat favorable à la prolifération de ces mammifères essentiels à l’écosystème. Si bien que, de sa présence durable, la marmotte a attiré sur le territoire, un nouveau prédateur, longtemps disparu de nos reliefs : l’aigle royal.
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